Ici vous sont proposées des promenades ou des évènements culturels dans le Cotentin de Barbey et aussi plus loin dans la Manche, dans la Normandie et même au-delà. Elles sont en relation avec l'oeuvre, avec la vie et les voyages de l'écrivain.
Si vous vous sentez, ne serait-ce qu'un instant, une âme de conservateur de musée, celui consacré à Jules Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur-le-Vicomte, vous invite à suivre et à participer au chantier de recolement des collections de celui-ci.
Dans le cadre du second recolement (rapprochement entre les états d'inventaire et les objets réels des collections exposés et/ou en réserves) décennal des collections des musées de France, celui du musée Barbey se déroulera le samedi 20 juillet 2024 à partir de 11 h 00 et vous pourrez donc découvrir le musée et ses collections ainsi que participer à des ateliers pédagogiques relatifs à l'inventaire, au recolement et à la conservation préventive des collections. Il y aura également des animations pour les 12 ans et plus.
Tarifs : plein à 5 euros par personne ; réduit à 3 euros et gratuité pour les moin de 18 ans .
Réservations : 02 33 41 64 03 ou museebarbey@sslv.fr
En la chapelle Saint-Louis de Carteret, à l'invitation des "Amis de la Chapelle", la Compagnie Calliope et Valérie Aubert donneront la lecture théâtralisée d'une des "Diaboliques" de Jules Barbey d'Aurevilly, "Le Bonheur dans le Crime".
Cette représentation se déroulera le mardi 16 juillet 2024 à 20 h 30.
L'entrée est fixée à 10 €.
C'est au pôle nautique de Carteret, sis sur le port, que sera donnée par la Présidente d'honneur de la Société Jules Barbey d'Aurevilly, Isabelle Barré, une conférence sur l'auteur des Diaboliques mais aussi d'Une Vieille Maîtresse dont toute une partie du roman se déroule justement en Côte des Isles (Carteret, Barneville, La Haye d'Ectot, etc).
Cette grande connaisseuse de Barbey ne manquera pas de souligner que le natif de Saint-Sauveur-le-Vicomte, l'amoureux du Cotentin et de ses sites, le vacancier du village des Rivières, le peintre de la mer de la Manche, le résident secondaire de Valognes a intégré dans son oeuvre romanesque les paysages de la Presqu'île.
Elle montrera sans aucun doute comment l'imagination de Barbey s'est enflammée auprès des légendes et des "diries" qui ont bercé sa jeunesse et sont réapparues dans l'âge mûr pour alimenter l'inspiration du romancier jusque dans l'usage du parler local.
Elle ne manquera pas, c'est certain, de s'attacher au carractère marqué de tous les personnages mis en scène par Barbey, au ressort qui les anime, aux facettes de l'âme humaine que chacun d'eux porte et qui font que l'auteur loin de se voir limité à un simple peintre régionaliste est, avant tout, un observateur profond de notre humanité.
Conférence donnée, sous le patronage du Kiosque des dunes dans le cadre de la saison culturelle 2024, le dimanche 07 avril prochain à 16 H 00 en la grande salle du pôle nautique de Carteret, quai Barbey d'Aurevilly. Entrée libre avec participation volontaire.
Catherine Joseph, la Présidente de la Société a assisté au spectacle annoncé ci-dessous et livre ici son sentiment sur cette adaptation du roman de Barbey. Elle donne en outre, quelques informations complémentaires :
Chers aurevilliens, chers amis,
Christophe Barbier et Nicolas Briançon proposent actuellment au théâtre de Poche (Montparnasse) une adaptation très enlevée des Diaboliques. Les acteurs, grâce à leur jeu impétueux offrent une pièce dont l'audace risque de ne pas ennuyer le spectateur.
Les adaptations des textes de Barbey sont suffisamment rares pour que l'on ne se prive pas de les signaler.
Un article au sujet de ce spectacle paraîtra sans doute dans le prochain Connétable.
Ce lien vous permettra de connaître les horaires, les tarifs et les intentions des différents concepteurs :
https://www.theatredepoche-montparnasse.com/spectacle/les-diaboliques/
(Le dossier de presse présente quelques petites approximations qui ont été signalées et seront bientôt corrigées.)
Thibault Couturier, membre éminent de la Société Barbey, signale un spectacle tiré de l'oeuvre du Connétable "Les Diaboliques", revisitée par Christophe Barbier et qui vient de débuter à Paris au Théâtre de Poche- Montparnasse. Ci-après , l'annonce de ce spectacle :
** Devant un réel succès de fréquentation, cette très intéressante exposition est prolongée jusqu' au vendredi 23 février 24.
Si ce n'est déjà fait, courrez-y, vous ne serez pas déçu !!!
Une remarquable exposition qui permet de bien comprendre l'intérêt de Barbey d'Aurevilly pour la Chouannerie qui lui fût contée au travers des "diries" entendues dans son enfance et de mieux connaître la vie du vrai personnage historique dont l'auteur s'est largement inspiré pour le héros de son roman. On découvrira des pièces rares qui font revivre un chef de guerre réel transformé par l'imagination du romancier.
Ci-après les affiches des évènements qui se dérouleront dans le cadre de l'Hôtel de Grandval-Caligny à Valognes pour les conférences et l'expostion-vente d'oeuvres picturales, mais aussi pour cette dernière, au château de Saint-Sauveur-le-Vicomte à l'occasion des Journées du patrimoine 2022 :
Pour celles et ceux qui souhaitent "passer un été avec Barbey", une nouvelle occasion le dimanche 17 juin 2022 à 17 h en l'Hôtel de Grandval-Caligny 32 rue des Religieuses à Valognes. Notre sociétaire Julien Sapori donnera une conférence sur le livre qu'il vient de faire éditer : "Le Rideau cramoisi", édition commentée d'une des "Diaboliques".
L'affiche de cet évènement est présentée ci-après.
N.B. : La Société Jules Barbey d'Aurevilly dispose, pour celles et ceux qui seraient intéressés par l'ouvrage, de quelques exemplaires à la vente, sur demande auprès du secrétariat.
Suivre Barbey en Cotentin en 2022...
- Du 01er au 20 juillet : Exposition en plein-air dans le jardin du musée Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur-le-Vicomte
"Châteaux et belles demeures dans la vie et l'oeuvre de Jules Barbey d'Aurevilly"
- Le 15 juillet à 21 h 00 : Une visite nocturne théâtralisée "Un guide nommé Barbey d'Aurevilly à Valognes".
Rendez-vous place du château (auprès du panneau lumineux) ;
Tarif plein 4€ ; Demi-tarif (sans-emploi & étudiant) 2€ ; gratuit - de 18 ans .
- Le 23 juillet à 20 h 00 : Soirée lecture avec Pierre Aussedat et l'association "Lectures en Cotentin" de textes
divers de Barbey.
Au musée Barbey d'Aurevilly de Saint-Sauveur-le-Vicomte.
Sur réservation au 02 33 78 19 29. Mêmes tarifs que la visite nocturne.
- Le 04 août à 20 h 00 : Une conférence par François Orsini "Jules Barbey d'Aurevilly, polémiste"
A l'Hôtel-Dieu de Valognes (rue de l'Hôtel-Dieu) . Entrée libre et gratuite.
- Une série de lectures théâralisées par la Compagnie de l'Aède (Valérie Aubert) sur le roman "L'Ensorcelée"
Au musée Barbey d'Aurevilly à Saint-Sauveur-le-Vicomte ;
Tarif unique 5€ ; contact et réservation au musée 02 33 41 65 18
* Première lecture : le 10 août à 20 h 30 : "La Lande" ;
* Deuxième lecture : le 17 août à 20 h 30 : " La Passion de Jeanne" ;
* Troisième lecture : le 24 août à 20 h 30 : " La Mort de La Clotte".
Le Château de Blanche-Lande (et l'abbaye) :
C'est improprement que cet édifice est dénommé " château" puisqu'en réalité, il s'agit de l'ancien logis abbatial, construit au XVIII ème siècle avec les bâtiments conventuels dont la propriétaire de l'époque, Mme de Robersart, restaura les ruines pour y habiter. De l'abbaye d'origine (1154), il subsiste relativement peu de constructions telles le réfectoire des Prémontrés, la porterie, l'ancienne salle de justice et un cachot. Cette abbaye a connu au cours de l'histoire, bien des vississitudes (Guerre de Cent Ans, guerres de religion, affrontements de la Ligue, vente en qualité de biens nationaux sous la Révolution) pour finir, après avoir été à chaque fois remontée, par être quasiment arrasée sous le Premier Empire et la Restauration.
Si le roman "L'Ensorcelée" tourne autour de Blanchelande, Barbey ne dépeint à aucun moment l'abbaye et comme souvent, reconstitue en artiste les lieux réels, les transformant, leur donnant des destinations inventées, affectant les constructions ou les paysages de localisations arrangées voire fantaisistes, utilisant la réalité pour créer une impression ou une atmosphère.
Si du "château", il n'en est point question dans le roman et que, seul intéresse Barbey un monastère imaginé comme toile de fonds de l'histoire racontée, il n'en demeure pas moins que le cadre tel que l'a certainement connu Barbey, avec son parc, ses frondaisons, les eaux dormantes (mortes) de son étang, le caractère froid de la construction associé à l'environnement austère de l'endroit, dégage un paysage tout-à-fait aurevillien.
On en jugera au travers de la carte postale ancienne ci-après qui date environ du tout début du XXème siècle :
Nota : Les éléments historiques rappelés dans la présentation sont repris de l'ouvrage de Pierre Leberruyer " Demeures et paysages au pays et dans l'oeuvre de Jules Barbey d'Aurevilly" ; édité par Manche-Tourisme (2002).
Plusieurs rendez-vous avec Barbey au cours de l'été 2021 :
-O-
- En premier lieu, une double conférence littéraire par François Orsini, les jeudis 29 juillet et 05 août, à 20 h 30 en l'Hôtel-Dieu de Valognes (rue de l'Hôtel-Dieu) sur le thème :
" Traits d'esprit, pensées et maximes de Jules Barbey d'Aurevilly"
Accès libre et gratuit
-O-
- En second lieu, une série de lectures théâtralisées autour du roman "Le Chevalier des Touches" par la Compagnie l'Aède de Valérie Aubert, au musée Jules Barbey d'Aurevilly de Saint-Sauveur-le-Vicomte (64 rue Bottin Desylles) à 20 h 30 :
Tarif unique : 5 € chaque - réservation au 06 10 02 33 66
-O-
Hugo et Barbey fêtés aux "Printemps de Grandval-Caligny"
Madame Maud Fauvel, une des propriétaires de l'Hôtel Grandval-Caligny à Valognes et fondatrice des "Printemps" organise sur les deux journées des 1er et 2 novembre 2020, une conférence sur Victor Hugo le jour de Toussaint et une lecture sur et de Barbey le jour des morts et jour de naissance de l'écrivain.
Les affiches de ces deux évènements sont reproduites ci-après et donnent les indications sur leur déroulement.
Un printemps et un été avec Barbey.
Pour la belle saison 2020, " Les Villes et Pays d'Art et d'Histoire du Clos du Cotentin" propose au milieu d'un choix fourni de rendez-vous ; plusieurs évènements touchant directement le grand écrivain normand ou concernant son monde. On trouvera ci-après le détail de ces propositions qui méritent grandement d'y porter intérêt lorsqu'on apprécie le Connétable des lettres puisque celles-ci se déroulent en"son jardin" :
¤ Valognes, le vendredi 24 avril 2020, à 21 H 00, visite nocturne théâtralisée, place du château (au panneau d'information)
" Une nuit valognaise avec Jules Barbey d'Aurevilly"
(Participation : 5€)
ANNULEE
oOo
¤ Saint-Sauveur-le-Vicomte, de fin mai à début septembre, au Musée Jules Barbey d'Aurevilly une exposition temporaire sur :
"Félix Buhot (1847-1898) , illustrateur de l'oeuvre de J. Barbey d'Aurevilly"
(Horaire d'ouverture du musée)
ANNULEE
oOo
¤ Valognes , les jeudis 30 juillet et 13 août 2020, à 20 h 30, en l'Hôtel-Dieu, conférence de François ORSINI :
"Sur quelques aphorismes, traits d'esprit, pensées et charges polémiques de J. Barbey d'Aurevilly"
(Entrée libre et gratuite)
Conférence du 30 juillet ANNULEE
Celle du 13 août est MAINTENUE en extérieur Hôtel Grandval-Caligny
oOo
¤ Saint-Sauveur-le-Vicomte, le mercredi 12 août 2020, à 20 h 30, au Musée Jules Barbey d'Aurevilly, une conférence de
Catherine Joseph,
avec l'intervention de Jean-Marc Culiersi, réalisateur
"Adaptations cinématographiques et télévisuelles de l'oeuvre de J. Barbey d'Aurevilly"
(tarif d'accès au musée : 5 €)
MAINTENUE en extérieur
oOo
¤ Saint-Sauveur-le-Vicomte, à 20 h 30, au Musée Jules Barbey d'Aurevilly, une lecture à haute voix par :
Le théâtre En Partance
d'oeuvres de Jules Barbey d'Aurevilly
* le mercedi 05 août 2020 : " Le cachet d'onyx" , nouvelle.
* le mercredi 19 août 2020 : " Le dessous des cartes d'une partie de whist",
nouvelle tirée des "Diaboliques"
* le mercredi 26 août 2020 : "Une vieille maîtresse", roman.
(réservation obligatoire au 06.10.02.33.66 ; tarif unique : 5€)
MAINTENUES en extérieur
oOo
Petite station balnéaire de l'ouest Cotentin dont les villages étaient alors séparés administrativement, Carteret fût d'abord pour Jules Barbey d'Aurevilly un lieu de promenades "à la mer" et Barneville, lieu de villégiature, situés à quelques dizaines de kilomètres de son "cher St-Sauveur". Par la suite, il les intégra dans son oeuvre, essentiellement dans "Une vieille maîtresse" mais il en parlera également dans sa correspondance et ses "Memoranda".
On retrouve cette belle demeure dans la deuxième partie de son roman "Une vieille maîtresse". Elle devient " le nid d'alcyon" qui abrite la lune de miel des jeunes mariés Hermangarde de Polastron et Ryno de Marigny... Hélas, à quelques lieues de là, au village de pêcheurs dénommé "Les Rivières", loge la "Vellini". Celle-ci a été installée par l'auteur dans un galetas à peine meublé qui était initialement une grange. Cet endroit, bien connu de l'auteur, est un regroupement de quelques maisons "formant équerre" appelé "Bas-Hamet".
C'est le gué que Ryno emprunte à bride abattue pour rejoindre au plus vite sa démoniaque maîtresse... A l'époque, on pouvait facilement joindre "le manoir" et "Les Rivières" en suivant les bordures nord et est du havre de Carteret ; toutefois, celle-ci était coupée par l'embouchure de la petite rivière encaissée "La Gerfleur" envahie par la mer à marée haute.
C'est ici que Barbey qui connaissait bien ce petit hameau a installé la Vellini, sans doute dans la grange dont on voit le toit de tuiles rouges au dessus de la haie (à droite de la photo). Dans l'axe de la route, la maison avec le chien-assis et le vélux était celle du cabaret-mercerie tenu par le couple Le Cannellier (in Jean Barros, Le canton de Barneville-Carteret, tome II : dans l'histoire).
Dans cet hôtel qui, à l'époque, comportait un étage de moins, s'installait la famille Barbey en villégiature estivale. Ce ne fut sans doute pas la seule maison que la famille ait occupée dans Barneville ; mais c'est à peu près sûrement là, que Jules rencontra Hortense "l'émoi de ses quatorze ans...". Les enfants Barbey n'avaient que relativement peu de chemin à parcourir pour retrouver les enfants Bouillet qui résidaient aussi en famille au hameau "Les Rivières". (Recherches et recoupements dans les archives locales effectués par Jean Barros)
Dans cette maison, résidait la famille Bouillet, amie de Saint-Sauveur-le-Vicomte de la famille Barbey. Les quatre frères Barbey y retrouvaient les deux frères et les deux soeurs Bouillet dont Elysabeth qui restera, jusqu'à la disparition de l'écrivain, son indéfectible amie.(in Jean Barros, le canton de Barneville-Carteret, tome II : dans l'histoire).
En complément de la partie de l'article ci-dessus, un membre actif de la Société, Mme Marcelle Simon que l'on remercie vivement, a fait parvenir au site la copie d'une carte postale ancienne (vraisemblablement tout début du XXème siècle) de "La Penseraie" accompagnée de commentaires éclairant les séjours de Barbey à Barneville. On trouvera cette apostille et son illustration ci-après :
Cadeau d'une amie très chère, cette carte postale ancienne représente "La Penseraie où Barbey d'Aurevilly écrivit son célèbre roman Une vieille maîtresse".
Située dans le quartier du Bas Hamet aux Rivières, cette maison a été la propriété de madame Angénieux qui se plaisait à répéter : "Barbey d'Aurevilly y séjourna".
"Dierie" plausible puisque Barbey adolescent avait l'habitude de passer au village "Les Rivières" des vacances avec des amis Saint-sauverais de sa famille, les Bouillet.
Dans son cinquième Mémorandum daté du 13 décembre 1864, Barbey parle de son retour à Barneville :
" Même aspect que dans ma jeunesse et qu'il y a six ans", et évoque ses souvenirs : "Fait arrêter le cabriolet devant toutes les maisons que j'ai habitées dans mon enfance. Il y en a une où une Hortense de dix-huit ans fit rêver ma quatorzième année. Elle ouvrit ma vie."
Les notes érudites de Jacques Petit dans l'édition de La Pléiade, nous apprennent qu'il s'agit peut-être d'une de ses cousines Lefêbvre d'Anneville ou plus probablement d'Octavie - Egérie Bouillet, et que la dénomination d'Hortense n'est là qu'en référence à Madame de Bouglon, dont c'était l'un des prénoms -
S'il n'a pas écrit "Une Vieille Maîtresse" à "La Penseraie", malgré ce qu'en ait dit l'éditeur de cette précieuse carte postale - puisque la rédaction de ce roman, étalée de 1844 à 1849, s'est faite à Paris avec un intermède dans le centre de la France - Barbey a donné dans le deuxième partie de l'intrigue un rôle majeur à l'espace barnevillais.
Le début du chapître XIII, "l'infidélité de la fidélité", décrit le village des "Rivières" où s'est retiré Vellini, dans l'une des misérables cabanes de pêcheurs du Bas-Hamet.
Le narrateur oppose, dans ce village "digne d'être chanté par Burns", "les cabanes formant équerre dans un coin de haie ou de grève" et d'autres demeures plus cossues qui ne sont pas sans rappeler "La Penseraie" :
"Si, parmi ces chaumières d'une si humble égalité entre elles, vous en trouvez une ou deux qui se haussent jusqu'au luxe d'un premier étage et dont les vitres renvoient les feux du soleil couchant à travers les bras tordus et le feuillage jauni d'une maigre vigne, soyez sûr qu'elles appartiennent à quelque capitaine au long cours qui a réussi dans ses pacotilles. Ce sont les suzeraines de l'endroit".
La personnalité de Madame Adrienne Angénieux, née Devillepoix Laurette mérite d'être soulignée :
Née à Paris en 1872, elle s'est éteinte en 1976 à Gréville à l'âge de 104 ans et repose auprès de son époux dans le cimetière de Barneville.
Après avoir travaillé comme infirmière en chef à l'hôpital psychiatrique de Ville-Evrard à Neuilly-sur-Marne, elle s'était retirée, avec son époux, avant la seconde guerre mondiale, à Barneville où elle avait acheté "La Penseraie".
Maîtresse femme et femme instruite, elle aimait conter l'enterrement de Victor Hugo en 1885 dont elle avait suivi le cortège, à l'instar de trois millions de personnes. Elle était alors âgée de 13 ans !!!
Marcelle SIMON.